French—Pope Francis: Stop Criminalizing God’s Call

Pape François: Cessons de Criminaliser l’Appel de Dieu

L’ORDINATION DES FEMMES N’EST PAS UN CRIME

Pétition proposée par: 

TOUTES APÔTRES!, EN UNION AVEC LA WOMEN’S ORDINATION CONFERENCE

Le pape François a mis à jour le Code de droit canonique pour y inclure une révision concernant “le grave crime” d’ordonner une femme, punissant celui-ci d’une excommunication automatique (Canon 1379).

Si cette mesure n’est pas nouvelle, elle continue d’être un affront au peuple de Dieu, aux femmes et à toutes les personnes qui, indépendamment de leur genre, se sentent authentiquement appelées par un ministère ecclésiastique. 

À l’attention de: Sa Sainteté le pape François et les dirigeants de l’Église catholique

De: [Votre Nom]

Votre inclusion, le 1er juin dernier, dans le Code de droit canonique du “crime” d’ordonner une femme revient à rien de moins que criminaliser l’appel de Dieu. Cette action est théologiquement dépourvue de fondement et profondément incompatible avec notre conception de l’infinie créativité, puissance et miséricorde de Dieu. 

Le nouveau canon 1379 qui excommunie les femmes ordonnées et ceux et celles qui les ordonnent est une tentative d’asphyxier l’Esprit Saint. Il punit les croyantes qui osent répondre à l’appel de Dieu au diaconat ou à la prêtrise avec une plus grande sévérité que ceux qui ont sexuellement abusé d’enfants ou de personnes vulnérables. 

François, beaucoup d’entre nous ont été inspirés par votre direction pastorale et ont trouvé espoir dans votre ouverture au dialogue et votre franc parler. A votre invitation, notre Église vient d’entreprendre un processus synodal pour que le “sensus fidei” trouve sa place dans le synode à Rome, en 2023. 

Hélas, vous dites une chose en tant que pasteur, et vous en faites une autre en tant que Souverain Pontife. 

Comme pasteur, vous appelez à briser les murs et ouvrir les portes; vous encouragez les rencontres avec les marginalisés et leur accompagnement et vous invitez chacun de nous à suivre “la vocation de ses rêves”. 

Comme Pontife, vous avez rejeté durement et à plusieurs reprises l’égalité et la dignité de plus de la moitié de l’Église. Vous avez barricadé la porte déjà close de l’ordination des femmes à la prêtrise et vous avez remis en cause la sacramentalité de la longue tradition de femmes diaconesses dans l’Église. Vous avez qualifié en plaisantant les femmes théologiennes de “cerises sur le gâteau” et les femmes en général de commères. Oecuméniquement, vous n’hésitez pas à saluer d’une étreinte la femme archevêque de l’Eglise de Suède, mais devant une autre assistance vous déclarez que l’ordination des femmes “conduit à la ruine”. 

Votre Sainteté, s’il vous plaît, pourriez-vous élargir votre vision de la rencontre et de l’accompagnement de manière à ce que celle-ci s’étende aux femmes qui sont appelées à la prêtrise, et à tous ceux qui espèrent pouvoir se placer sous leur direction sacramentelle. Vous entendrez parler et serez le témoin du dévouement pastoral de personnes qui ont su authentiquement discerner la vocation de Dieu dans leurs vies. Plutôt que de les voir nous conduire à la ruine, vous découvrirez l’extraordinaire richesse que les femmes ont à apporter à notre Église. Des codes pénaux réglementant les appels vocationnels ne sont pas le chemin qui conduit vers une église synodale

Nous, les soussignés, vous demandons d’écouter la sagesse de votre peuple, qui sait que l’appel de Dieu n’a pas de frontières, et qui aspire à se placer sous la conduite spirituelle de femmes ordonnées. Leur exclusion est l’une des plus profondes blessures que “l’hôpital de campagne” de l’Église se doit de soigner avant de pouvoir aller de l’avant. Nous vous appelons à initier cette guérison dans un esprit d’urgence et de repentance, et d’ouvrir tous les ministères ordonnés de l’Église à toutes celles et tous ceux qui sont appelé.e.s par Dieu à les occuper.